Voici le carnet de voyage et l’itinéraire détaillé de notre roadtrip de 2 semaines au Sénégal. Pour ce roadtrip, nous avons fait appel à un chauffeur local, Déthié (voir article “Voyager sans soucis au Sénégal“), qui nous a conduit avec son 4×4 et guidé tout au long de ce voyage.

Itinéraire


Cet itinéraire a été créé à l’aide du site Le planificateur de voyages

Jour 1 –  28/12: Arrivée et Lac Rose

Départ de Bruxelles à 06h15, arrivée à Dakar à 13h40.
Arrivée en fait à 15h à cause d’un problème technique avec notre avion à Lisbonne. Récupération des valises et rencontre avec notre chauffeur Déthié, qui nous attendait dans le hall d’arrivée. Nous avons acheté une carte SIM Orange afin d’avoir des datas pendant le voyage puis nous avons pris la route pour le Lac Retba ou Lac Rose.

Carnet de voyage et itinéraire de notre roadtrip de 2 semaines au Sénégal
Lac Rose

Lac Rose/Lac Retba

Carnet de voyage et itinéraire de notre roadtrip de 2 semaines au Sénégal
Barque du lac Rose

” Le lac Rose est un grand lagon peu profond, situé à quelques centaines de mètres de l’océan et entouré de dunes et de filaos. Il doit sa couleur à la présence de micro-organismes et à la forte concentration de minéraux. Jour et nuit, il y règne une intense activité de centaines de personnes se livrant à l’extraction du sel (plus de 300 grammes dans chaque litre). Enfoncés jusqu’à la taille, les hommes arrachent les croûtes de sel déposés sur le fond et remplissent des pirogues que des femmes portent, à intervalles réguliers, sur la berge (jusqu’à 1,5 T/jour !). Le sel récolté est ensuite vendu à des intermédiaires qui le commercialisent en ville.”

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Clos des Oliviers

Nous avons passé la nuit en dehors du village de Niaga au Clos des Oliviers. Possibilité de manger sur place, et vu l’éloignement par rapport au village, cela reste la meilleure solution. Quel plaisir d’arriver dans cette joli villa posée au bord du lac ! Nous nous sommes installés dans les deux chambres de l’annexe joliment décorées et spacieuses avant de faire un petit plongeon dans la magnifique piscine (très fraiche en hiver). Nous nous sommes promenés le long du lac avant de prendre l’apéro. Nous avons eu droit à une délicieuse brochette de zébu à la sauce moutarde accompagnée de ratatouille et de frites maison pour 6000 CFA par personne. Nous avons résisté à la carte des desserts car nous étions repus mais je dois bien avouer que la crème brulée me faisait de l’œil…

Jour 2 – Samedi 29/12 : Grande côte

Lac Rose/Lac Retba

Debout vers 8h pour le petit déjeuner. Au menu : baguette croustillante, kiri, œufs, confiture maison, délicieux croissant, jus et café. Déthié nous a retrouvé à 9h pour nous emmener voir les abords du lac ainsi que les ramasseurs de sel du lac rose. L’un d’un nous a expliqué leur travail. Aucune obligation de le payer mais nous lui avons donné 4.000 CFA pour ses explications très intéressantes. Ensuite première rencontre avec les vendeurs de souvenirs où nous avons craqué pour des petits porte-clés.

2 semaines au Sénégal - Résumé, chiffres et budget
Vendeuse du lac Rose

Mboro-sur-mer

Après tout ça, nous avons longé la côte pour nous rendre à Mboro-sur-mer décrite par Le Routard comme un endroit sympa. Je pense qu’ils n’ont pas été au même endroit que nous. Cette bourgade ne vaut vraiment pas le détour . Nous espérions nous y poser pour manger mais il n’y a vraiment rien. Nous avons continué notre chemin vers Lompoul.

Lompoul

Nous nous sommes arrêtés à La Casa Meissa (sur la route avant d’arriver à Lompoul-sur-mer) en quête d’un repas. Le monsieur nous a dit qu’ils nous préparerait un petit quelque chose mais que ce sera prêt dans une heure. Pendant ce temps, Déthié nous a emmené à Lompoul-sur-mer avec son marché aux poissons et l’endroit où les poissons sont salés et séchés. C’était très intéressant. A 14h, c’est affamés que nous sommes revenus au restaurant. Une gazelle (bière sénégalaise) bien fraîche nous a permis de patienter encore un peu jusqu’à l’arrivée de notre poisson frais grillé (de la dorade) accompagné des frites et compotée d’oignons épicée. Nous avons également reçu en cadeau de la maison de la papaye comme dessert. Le tout pour 5.000 CFA/personne, une très bonne surprise.

C’est le ventre bien rempli que nous nous sommes dirigés vers notre campement pour la nuit dans les dunes de Lompoul (après un pit stop dégonflage de pneus, conduite dans le sable oblige). Après l’installation dans la jolie tente mauritanienne, nous avons décidé de tester la balade d’une heure à dos de dromadaire. Ça fait un peur lorsqu’il se lève et se couche pour la montée et la descente mais sinon c’est plutôt agréable

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Tente mauritanienne

Après avoir profité du beau coucher de soleil dans les dunes, nous avons bu une gazelle puis nous sommes dirigés dans la grande tente où nous avons mangé une soupe suivie d’un copieux couscous et un petit gâteau noisette. Pour clôturer la journée, nous avons eu droit à une veillée danse et tamtam autour du feu. Dès que le soleil est couché, il fait glacial à Lompoul en décembre donc prévoir un pull et pantalon. Heureusement, une grosse couette est prévue.

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Dunes de Lompoul

Jour 3 et 4 – Dimanche 30/12 et Lundi 31/12: Saint Louis et les environs

Nous nous sommes réveillés vers 7h30 pour profiter du lever de soleil dans le désert avant d’aller petit déjeuner (kiri, baguette, confiture, café soluble, œuf sur le plat). Nous prenons ensuite la route pour Saint Louis après le pit stop regonflage de pneu.

Saint-Louis

Nous arrivons à Saint Louis vers 11h après 2h de route. Notre première impression est « quel bazar ici ! ». C’est vraiment le bordel. Calèches sur la route avec les bus qui se dépassent, les camions venant de la Mauritanie voisine et allant au Mali, les voitures etc. Le pire est le quartier des pêcheurs que nous avons traversé pour nous rendre à l’hôtel qui est en dehors de l’île de Saint Louis, sur la langue de Barbarie. Un quartier surpeuplé vivant au rythme de l’arrivée et du départ des bateaux de pêche et l’odeur du poisson qui va avec, c’est un peu trop d’un coup pour nous. Nous sommes alors heureux d’arriver à l’hôtel loin de toute cette frénésie.  Nous avons séjourné à l’Oasis Fishing Village.
Notre case était située dans un joli jardin avec fleurs et palmiers, un petit havre de paix à deux pas de la ville. Nous avons passé l’après midi au bord de la jolie piscine (glaciale !) allongés sur les matelas après avoir mangé au restaurant de l’hôtel vers 14h30 un bon petit plat (en ayant commandé à 13h30, ils ne sont pas des plus rapides !).

Déthié est venu nous rechercher vers 16h pour visiter Saint Louis. Nous avons fait un tour guidé de la ville en calèche avec un ami de Déthié (4.000 CFA/personne pour 1h30-2h).  Encore une fois, je pense que Le Routard a un peu exagéré la beauté de Saint Louis. Certes, il y a des très jolis anciens bâtiments restants de l’époque coloniale, aussi bien français que portugais, mais ils sont tous dans un état de délabrement plus qu’avancé ! Il paraitrait que l’Unesco est en train de rénover certains d’entre eux petit à petit et que plus d’une centaine devraient y passer mais rien ne laisse présager quoi que ce soit lorsqu’on se promène dans la ville. Après la promenade, nous avons fait un tour du centre à pied et au marché avec Déthié avant d’aller se poser sur la terrasse en bord de fleuve du très chic hôtel de La Poste. Nous avons siroté un cocktail en grignotant des cacahuètes en admirant le coucher du soleil sur le fleuve. Ensuite Déthié nous a amené dans un petit restaurant typique sénégalais où nous avons mangé du poisson frais grillé pour 3 fois rien (3 solettes pour 3.500 CFA) avant de rentrer à l’hôtel.

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Pêcheurs à Saint Louis

Parc National de Djoudj

Le lendemain, départ à 6h30 pour se rendre au Parc National de Djoudj. A près 1h30 de route et piste qui traverse les cultures de riz, nous arrivons au parc. L’entrée n’est pas donnée (52.000 CFA pour 4 personnes + la voiture dont 6.000 CFA pour le guide obligatoire) mais cela en vaut la peine. Nous sommes arrivés les premiers à l’embarcadère où nous avons pu observer la valse des pélicans et cormorans qui pêchaient ensemble, un spectacle magnifique. Lorsque les piroguiers sont arrivés, nous sommes partis tous les 4 avec le guide pour une promenade d’1h30 dans le parc. Nous avons pu observer un très grand nombre d’oiseaux (hérons cendrés, hérons crabiers, petites et grandes aigrettes, oiseau serpent, aigle pêcheur etc.) et même des phacochères, jusqu’au clou du spectacle : le nichoir aux pélicans. Il faut bien avouer qu’on peut sentir l’endroit avant même de l’apercevoir. Un petit bout de terre où les pélicans viennent nicher par centaine, nous avons vu des jeunes, des nouveaux nés mélangés aux cormorans mais ce qui est impressionnant c’est le nombre d’oiseaux ! En quittant le nichoir, des dizaines de pélicans et cormorans ont pris leur envol à côté du bateau, un moment tout simplement magique.

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Pélicans et cormorans au Parc National des Oiseaux de Djoudj

Langue de Barbarie

Après toutes ces émotions, nous avons repris la route pour Saint Louis pendant que Déthié se sentait bien seul dans la voiture car nous avons tous les 4 dormi pendant tout le trajet ! Au retour à l’hôtel, nous nous sommes posés à la piscine jusque fin d’après-midi. Nous avons ensuite été nous promener sur la longue plage côté mer de la langue de Barbarie. Notre impression était « que c’est sale ! ». La plage en elle-même est jolie mais elle jonchée d’un nombre incalculable de détritus en tous genres. Il faut faire attention où on met les pieds car ils y a même des tessons de verre. Certains hébergements prenaient l’initiative de ramasser les déchets sur leur plage mais c’était rare et la mairie n’a pas l’air tracassée alors que les habitants paient une taxe pour ce service ! Quand on regarde l’autre côté, côté fleuve, ce n’est pas vraiment mieux. C’est vraiment dommage car l’endroit est vraiment joli, mis à part ça.

Réveillon à Saint Louis

Pour le réveillon, nous décidons d’aller passer la soirée dans un joli restaurant avec terrasse surplombant le fleuve, à un prix plus abordable que l’hôtel de La Poste. Nous nous rendons au sud de l’île de Saint Louis, au Ponton. Nous y avons passé une très bonne soirée avec Déthié qui nous racontait les habitudes et histoires de la vie sénégalaise, un vrai moment de partage. Vers 23h, nous avons quitté le ponton pour rejoindre le centre-ville où un feu d’artifice allait avoir lieu. C’était clairement la plus mauvaise idée de tout le séjour. Les gens lançaient des pétards et des feux d’artifice dans l’anarchie la plus totale, ça en était même dangereux. Le pire est qu’à minuit, personne ne s’est souhaité « bonne année », aucun décompte, et des gens malintentionnés ont lancé des pétards dans notre direction au moment où nous nous embrassions, créant un mouvement foule. Trois secondes pendant lesquelles, les garçons ont sortis les mains de leurs poches et qui ont suffi pour que leurs téléphones soient dérobés. J’avais également la GoPro en mains, qui est tombée par terre car quelqu’un a tapé sur mon bras mais j’ai réussi à la reprendre avant qu’elle ne disparaisse, elle aussi. Soyons honnête, cet événement nous a choqué, nous et Déthié, qui n’avait jamais vu ça en 20 ans de travail mais ça aurait pu être pire car certains avaient avec eux portefeuilles et passeport. La fête était évidemment gâchée et c’est dégoutés et penauds que nous sommes rentrés à l’hôtel. Nous avons essayé de localiser les téléphones mais en vain

Jour 5 – Mardi 01/01 – Route pour le Sine Saloum et Mar Lodj

Départ à 6h30 du matin (le concierge nous a gentiment préparé un déjeuner complet plus tôt juste pour nous 4), toujours sous le choc de la soirée précédente. Nous voulions à tout prix quitter Saint Louis. La route pour le Siné Saloum était longue (5h) et très fréquentée par les camions qui prennent la direction du Mali. Les paysages changeaient pour faire place à plus de plaines et de palmiers. Nous avons fait un stop à mi-chemin vers Thiès pour acheter des paniers tressés typiques de la région qui se retrouvent partout au Sénégal. Véronique du Bazouk du Saloum nous avait confirmé que la pirogue nous attendrait vers midi à N’dagane pour nous amener chez elle. Arrivés à midi pile grâce à la conduite express de Déthié (un troupeau de chèvre traversant inopinément a failli en faire les frais), nous sommes monté à bord de la pirogue d’où nous avons pu admirer une partie de Delta. Quel calme ici ! Juste ce qu’il nous fallait après Saint Louis.

Mar Lodj

Lorsque nous arrivons au Bazouk, nous n’en croyons pas nos yeux. Le paradis existe et il est au Bazouk du Saloum. Un havre de paix au bord du bras du fleuve. Nous nous sommes installés dans notre magnifique case les pieds dans l’eau, décorée de coquillages, avec hamac et transats sur notre terrasse privative. Nous avons en plus pris l’option pension complète à 6.000 CFA par personne après avoir entendu l’énoncé du menu du midi (flan de courgette en entrée, suivi d’une brochette de lotte sauce curry accompagnée de semoule pour finir avec une tarte au citron). Un endroit qu’on ne voudrait plus quitter.

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Pirogue du Bazouk du Saloum

Nous avons passé l’après-midi entre petite gazelle fraiche, transat, hamac et trempette dans le fleuve, le rêve. Le soir venu, un petit apéro s’impose, en contemplant le coucher du soleil depuis notre terrasse, suivi d’un autre menu fabuleux (terrine de poisson, dorade grillée accompagnée de pâtes et gâteau chocolat coco). Nous nous sommes couchés détendus et repus après une partie de « mille borne » (nombreux jeux de société disponibles dans la bibliothèque).

Jour 6 – Mercredi 02/01 – Mar Lodj, Baobab sacré, Ile aux coquillages et Nianing

Mar Lodj

Au lever du soleil, nous sommes allés nous promener dans le petit village de Mar Lodj accompagnés des enfants qui se rendaient à l’école. C’est là que nous nous rendons compte que l’île est vraiment grande ! Elle est en fait composée de 4 villages qu’il est possible de visiter en charrue ou à pied accompagnés d’un guide. Nous sommes rentrés ensuite au Bazouk pour le petit déjeuner baguette-kiri-café-confiture  traditionnel avant de profiter encore un peu de notre petit paradis. A midi, c’est le cœur lourd mais heureux et reposés que nous quittons le Bazouk après avoir chaleureusement remercié Véronique pour son accueil. Déthié nous attend à l’embarcadère pour nous emmener voir le Baobab sacré (toute nouvelle route !).

Baobab Sacré de Joal

Le guide sur place nous explique que le baobab sacré est un arbre vieux de plus de 600 ans, il est le plus gros baobab connu de Sénégal. Avant 1960, les joueurs de Tamtam, considérés comme des sortes de prophètes, étaient inhumés dans le plus vieux baobab de chaque village car ceux-sont creux. Nous avons pu nous glisser à l’intérieur du baobab, au prix de quelques contorsions. A l’intérieur, c’est vraiment très étonnant ! Le tronc est complètement creux et des petites chauves-souris se reposent au plafond de celui-ci (gare aux fientes !). En ressortant du baobab sacré, il paraitrait selon les croyances, que c’est comme ressortir une 2e fois du ventre de sa mère, comme une renaissance. Pourvu que cela soit un bon présage pour l’année 2019 ! Après les explications, le guide nous emmène vers ses amis vendeurs de souvenir qui ont le commerce quelque peu agressif. Il ne faut surtout pas se laisser intimider ni les laisser vous séparer car il n’y a aucune obligation d’achat ! Je reviens sur le point des achats, vendeurs et guides dans un l’article séparé “Voyager sans soucis au Sénégal”.

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Baobab sacré de Joal

Fadiouth ou l’île aux coquillages

Nous nous rendons ensuite à Fadiouth ou l’île au coquillages non loin de là. L’île se visite avec un guide officiel au prix de 5.000 CFA à payer à l’office du tourisme. Si vous êtes contents de votre guide, rien de vous empêche de lui donner un pourboire en plus mais sans obligation. L’île aux coquillages est un endroit vraiment très étonnant. Relié au continent par un pont en bois, cette île est composée uniquement d’un amoncellement de coquillage sur lequel est bâti un joli village agréable qui a la particularité d’être composé de 95% de chrétiens contre 5% de musulmans (contrairement au reste du Sénégal où les chiffres sont inversés). Nous avons visité l’église, le village ainsi que le surprenant cimetière, séparé de l’île et relié par un 2e pont, où les musulmans et chrétiens sont enterrés côte à côte. Ici, comme dans le reste du Sénégal d’ailleurs, chacun est libre de sa religion et tout le monde célèbre les fêtes religieuses ensemble. Un magnifique symbole de tolérance dont le reste du monde devrait s’inspirer, surtout dans le contexte actuel.

Nianing

Après cette journée bien remplie, nous sommes arrivés à Nianing, patrie de Déthié, où nous avons séjourné au Ben’tenier dans une chambre sommaire et un peu sombres mais bon rapport qualité prix. Le jardin avec la piscine sont très agréables.

Le soir, nous sommes allés mangés au Coco Diop à deux pas du Ben’tenier un spaghetti aux fruits de mers pour certains et à l’espadon fumé pour d’autre. C’était un rien cher mais le cadre est vraiment très joli.

Jour 7 – Jeudi 03/01 – Nianing et environs

Mbour

Départ le matin pour le marché de Mbour. Une expérience à part entière ! Un ami de Déthié nous a accompagné dans les méandres de cet immense marché dont chaque partie a sa spécialité : poissons près de la plage, avec l’arrivée des pêcheurs qui est encore plus impressionnant qu’à Saint Louis, les tissus, les fruits et légumes mais aussi l’artisanat. Le guide était devant et Déthié fermait la marche, il faut dire qu’on avait peur des pickpockets mais nous n’avons eu aucun problèmes. Déthié nous a ensuite amenés à « la fabrique ». C’est l’endroit à Mbour ou la majorité des pièces en bois (statues, masques, big mamas, pirogues etc.) sont fabriquées et nous avons l’occasion d’acheter directement au fabricant donc à un meilleur prix, avec plus de choix. J’ai encore craqué, je pense que mon salon sera sénégalais à notre retour !

Nianing

Sur la route du retour à Nianing, nous nous sommes arrêtés à la fabrique de la liqueur de Warang où nous avons eu droit à une dégustation gratuite. Ces liqueurs étaient vraiment délicieuses et nous rappelaient un peu notre peket liégeois mais avec les fruits locaux que nous n’avons pas chez nous évidemment.

Take the trip with us
Liqueur de Warang

Nous avons acheté quelques bouteilles (8.000 CFA/ bouteille, 5+ 1 gratuite) avant de rendre chez Déthié où sa femme, Coumba, nous attendait avec leurs enfants pour manger le traditionnel « thiebou diem » ou riz aux poissons typique sénégalais.

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Repas chez Déthié et Coumba

C’était vraiment très gentil de leur part de nous recevoir chez eux, Déthié était très fier de nous montrer sa jolie maison et de nous présenter ses 6 enfants présents ce jour là (la 7e travaillait). Nous avons été reçu comme des rois et ce riz aux poissons était délicieux. Un vrai moment de partage inoubliable. Après ce copieux repas, une sieste au bord de la piscine s’imposait.

Sally

Le soir, Déthié nous a emmené à Sally, au Lamantin Beach Resort (hôtel 5* hors budget pour nous à environ 350€/nuit) où nous étions invités à passer la soirée. C’est un magnifique hôtel avec un grandiose buffet délicieux mais qui n’a rien du Sénégal. Si vous êtes adeptes du luxe et que vous voulez des vacances au soleil sans trop de dépaysement, cet endroit est fait pour vous, mai ce n’est pas vraiment le genre de vacances qui nous intéressait. Les goût et les couleurs… comme le dit l’adage.

Jour 8 – Vendredi 04/01 – Bandia et Toubab Dialaw

Réserve de Bandia

Nous avons pris la route à 8h30 pour nous rendre à la réserve de Bandia, à 45 min de Nianing. Encore une fois, l’entrée n’est pas donnée : 64.500 CFA pour 4 personnes avec notre propre véhicule et un guide officiel obligatoire. Cette réserve d’animaux est composée seulement d’herbivores (mis à part quelques hyènes tachetées en enclos dont je ne comprends pas très bien la présence et la mare avec les crocodiles) et se veut une sorte de refuge pour les espèces en voie de disparition. Nous avons observé un grand nombre de girafes, d’hippotragues, d’élands du Cap, d’élands de Derby ainsi que les 2 rhinocéros blancs du parc. Un couple qui ne s’est pas encore reproduit depuis 7 ans.

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Rhinocéros de Bandia

Je comprends un peu mieux pourquoi après la visite de la réserve. Ceux-ci sont traqués car tout le monde veut les voir (je ne jette la pierre à personne, en grande fan de rhinos, je souhaitais aussi les voir) mais pas comme ça. Je m’explique : Il n’y a pas vraiment de route dans cette réserve et tous les véhicules passent où ils veulent pour se rapprocher au maximum des animaux quitte à les effrayer. Ayant déjà visité plusieurs parc en Afrique du Sud, Botswana, Zimbabwe, Swaziland et Namibie, ce n’est pas vraiment comme ça que je vois les choses. La voiture devrait rester sur le chemin balisé et l’animal est observé d’où on est, même si il est loin. Il devrait y avoir plus de respect. Surtout que le guide était assez oppressant et nous obligeait à avancer plus vite car il voulait faire une 2e visite guidée avant midi. J’espère que les choses vont changer dans le futur car sinon leurs rhinos ne sont pas prêts de faire des petits… (voilà c’est tout pour le micro coup de gueule). Sinon la visite était intéressante mis à par le point précédemment énoncé.

La Somone

Après Bandia, nous avons fait un détour par le marché artisanal de Sally à la recherche de petites statues en bois avec des perles et coquillages (dont j’étais en quête). Nous avons ensuite pris la route pour la baie de La Somone où nous sommes allés manger chez Rasta Paradise. C’est endroit est très particulier et vaut la peine qu’on s’y arrête.

Le Rasta, maître des lieux, est très accueillant et propose des menus (entrée salade de crevettes et dessert salade de fruits) allant de 4.000 CFA (prix varie en fonction des poissons du jour présentés à table) à 20.000 CFA pour le menu langouste grillée qui fait la renommée du lieu. J’ai opté pour la langouste qui était absolument fabuleuse.

Toubab Dialaw

Après avoir profité du lieu, nous avons repris la petite pirogue qui permet de traverser le bras de mer puis nous avons continué notre route pour Toubab Dialaw en empruntant la piste qui passe par le parc naturel de La Somone. Il n’y a pas énormément de choses à voir à Toubab Dialaw si ce n’est l’hôtel Sobo Bade qui est une curiosité architecturale à part entière et les jolies falaises en bord de mer.  Nous nous sommes promenés le long des falaises et sur la plage avant de manger un petit bout au restaurant de l’hôtel qui prépare tout maison à partir de produits bios.

Jour 9 – Samedi 05/01 – Dakar et île de Gorée

Nous voulions partir de bonne heure mais dans cet hôtel un peu bobo, personne n’est au taquet avant 8h30. Nous prenons un petit déjeuner délicieux (la marmelade d’orange est à tomber !) avant de prendre la route vers Dakar.

Dakar

Il y avait beaucoup d’embouteillages malgré le week-end pour entrer dans Dakar. Nous avons fait en voiture le tour de Dakar en passant par le quartier du Yoff, les Amaldies et sa corniche en passant par la statue de la Renaissance Africaine et le phare des Mamelles. Nous avons poursuivi avec la Cathédrale (qui n’est pas extraordinaire), le palais présidentiel (immense !) et enfin le marché Kermel (seul endroit où nous avons pu voir les traditionnelles statues en bronze).

Déthié nous a enfin amené à l’embarcadère de l’île de Gorée (il faut jeter un coup d’œil à la gare en rénovation qui sera bientôt reliée directement à l’aéroport) où nous nous sommes quittés autour d’un verre, non sans émotions. Il nous avait acheté à chacun un gros paquet de cacahuètes dont nous raffolons depuis le début du séjour et nous lui avions déniché, au Sobo Badé, un exemplaire de « Tintin et le secret de la Licorne » en Wolof (son 1er livre en Wolof, qui est une langue essentiellement parlée). C’est avec un petit pincement que nous sommes montés sur le bateau de 12h30 en compagnie du guide qu’il nous avait déniché pour faire la visite de l’île.

Île de Gorée

A l’arrivée sur l’île, le guide nous a amené à notre hôtel, la Villa Castel. Après avoir mangé un sandwich vite fait près de l’embarcadère, le guide nous a emmené faire le tour de l’île en commençant par le Castel et ses artistes (les peintures sur toile et à base de sable sont à tomber !) en continuant par la maison des esclaves et le sud de l’île. Cette île (exclusivement piétonne) est absolument magnifique et a comme des petits airs de méditerranée avec ses jolies ruelles colorées et ses bougainvillées. Il y fait bon vivre tant la vie est douce. Nous sommes ensuite retournés à l’hôtel où nous avons inauguré la piscine ! Nous avons ensuite terminé la journée par un souper chez Thio près de l’embarcadère où la majorité des plats sont à base de produits bios.

Jour 10-11-12 – Dimanche-Lundi-Mardi 06-07-08/01 : Gorée et Ngor

Île de Gorée

Encore une fois, debout avec le lever du soleil pour profiter des magnifiques couleurs qu’il nous offre. D’abord sur le Castel, puis sur le port. Nous nous sommes ensuite décidé à acheter une toile (il y en avait tellement des magnifiques que le choix était vraiment compliqué !) et un magnet en peinture sur verre en souvenir du Sénégal avant de faire un tour à la messe du dimanche à 9h30. C’était très touchant de voir tout le monde « sur son 31 » chanter en chœur, c’est beaucoup plus vivant que chez nous ! Nous avons quitté l’île avec la chaloupe de 10h30 et avons retrouvé le taximan que Déthié nous avait arrangé le jour avant. Il nous a amené Sam et moi à la plage de Ngor (trajet 5.000 CFA) où nous nous sommes posés pendant presque 3 jours et a continué sa route vers l’aéroport avec les 2 autres (trajet 20.000 CFA) qui retournent en Belgique avec le vol de 14h40.

Île de Ngor

Nous avons passé 2 nuits à la Maison d’Italie qui est le plus joli hôtel de l’île de Ngor. Le personnel était charmant et nous avons été pendant ces 2 nuits, les seuls habitant de l’hôtel Par contre ils auraient pu nous upgrader vers une plus belle chambre vu que nous étions seuls mais bon, on ne peut pas tout avoir ! Ils nous ont offert les transats pour la journée de dimanche qui sont normalement à 5.000 CFA/transat/jour car le week-end, les gens de Dakar viennent se poser là, c’était d’ailleurs bondé ! Les jours suivants nous avons eu tous les transats pour nous. Le seul truc un peu bizarre est qu’il coupaient l’électricité entre 18h et 20h pour « reposer le groupe électrogène » et pareil de minuit à 8h. Le restaurant de l’hôtel est très bon mais un rien cher. Le meilleur endroit où nous avons mangé était « Chez Seck » (19.500 CFA pour un mixed grill de gambas, calamar et lotte avec avocat et riz + boissons) de l’autre côté de l’île qui était d’ailleurs beaucoup plus fréquenté que notre coin. Nous avons visité quelques chambres, elles étaient plus rustiques et au prix de 25.000 CFA. Par contre, le soir, il n’y avait aucun signe de vie chez eux donc je ne sais pas trop comment les vacanciers se restaurent… Nous avons également mangé à la Madrague sur la plage de Ngor (le piroguier de l’hôtel fait la traversée gratuitement, il suffit de lui passer un coup de fil car il reste sur l’île). Cet hôtel était vraiment très joli, avait une belle piscine et un très bon restaurant avec des prix abordables (18.000 CFA pour un cocktail, un plat et les boissons, accepte les cartes Visa) par contre pour une chambre double, il faut compter 60.000 CFA.

C’est reposés que nous avons quitté la calme île de Ngor vers 20h après avoir contemplé une dernière fois un coucher de soleil sénégalais, pour nous rendre à l’aéroport en taxi que l’hôtel avait arrangé avec le piroguier. Le taximan nous attendait sur la plage. Par contre, il faut voir large niveau temps car nous avons mis plus de 2h pour arriver à l’aéroport tant la circulation était dense (25.000 CFA). Étant donné que notre vol était à 2h du matin, on avait le temps. On s’est posé à l’aéroport pour regarder un film en attendant l’embarquement. Après une brève escale à Lisbonne, nous sommes arrivés à Bruxelles à 12h15 sous la pluie et avec 5°C, ça change du Sénégal. Par contre, seulement 3 de nos 6 bouteilles de liqueur de Warang ont survécu au voyage, tout leur contenu se trouvant évidemment dans mes vêtements dans lesquelles je les avais emballées, ils ont été délicats sur ce coup-là… Après-midi lessive en perspective, bienvenue à la maison 😊